La Grande Côte Châtillonnaise est constituée de paysages extrêmement sensibles comme le souligne l’Atlas des paysages de la Côte d’Or.

Ressources millénaires

Les sols limono-argileux de la Vallée ont été colonisés par la forêt que l’homme, au cours de son histoire, a défrichée partiellement pour créer des exploitations agricoles. Les couches ferrugineuses ont été exploitées, sans doute déjà à l’âge de fer, en tout cas au Moyen Âge et surtout aux XVIII et XIXème siècles, la forêt fournissant le comburant à la sidérurgie de l’époque. En témoigne le haut fourneau de Marcenay, restauré dans les années 1980.

Les calcaires durs fournissaient et fournissent encore les pierres mureuses et pierres de taille ; les dalles étaient utilisées en couverture.

Les calcaires tendres se désagrégeant facilement, ont donné des sables argileux utilisés dans la construction.

Les calcaires argileux ont été utilisés pour créer la chaux hydraulique nécessaire au mortier. Les fours à chaux existent encore à Bouix et à Montigny.

Sur les excellentes terres de la Vallée, l’homme a créé des fermes familiales de polyculture et d’élevage dans un paysage de bocage, aujourd’hui remplacées par de grandes exploitations céréalières.

À l’abri du vent du Nord et à proximité des sources, des villages ont été créés en pied de coteaux. D’autres ont vu le jour dans la Vallée.

Sur les sols argilo-calcaires des coteaux, exposés au sud, s’est développée une mosaïque de petites parcelles à échelle humaine : vignes, vergers, jardins, prairies sèches, bois de résineux.

 

 

Productions de prestige

Si la Vallée a connu depuis une quarantaine d’années une mutation vers la grande culture céréalière, il reste cependant des élevages bovins (viande et lait) et ovins. Plusieurs élevages caprins ont été créés récemment. Le passage à l’activité Bio de certaines exploitations amène l’apparition de nouvelles activités complémentaires, génératrices de valeur ajoutée : culture de variétés anciennes, boulangerie à la ferme, vente directe des produits de la ferme.

Les coteaux de La Grande Côte Châtillonnaise, autrefois entièrement couverts de vignes, ont été boisés après la crise du phylloxéra à la fin du XIXème siècle. Vergers et jardins accompagnaient et accompagnent encore les villages.

 

 

La Grande Côte ayant retrouvé l’appellation Bourgogne, de nombreuses parcelles boisées ont été transformées en vignobles : Vins rouge et vins blanc de qualité.

Le Châtillonnais, avec le Grand Auxerrois et le Chablis fait partie de l’une des cinq prestigieuses régions viticoles de la Bourgogne.

 

 

 

Les viticulteurs ont également mis au point un Crémant de Bourgogne labellisé d’appellation d’origine contrôlée « Vignobles et Découvertes »d’excellente qualité qui rivalise avec les Champagnes.

Ces crémants sont appréciés localement mais aussi sur le territoire national et à l’étranger, au fur et à mesure que se développent les démarches commerciales des viticulteurs. Dans ce domaine aussi, les exploitants améliorent progressivement leurs méthodes d’exploitation afin d’éliminer au maximum l’utilisation des produits phytosanitaires.

La pierre calcaire est aussi valorisée, notamment par les carrières d’Étrochey, au sein de la filière Pierre de Bourgogne qui fait connaître à l’étranger la pierre du Châtillonnais..

Le Chatillonnais a longtemps valorisé son minerai de fer. Aujourd’hui l’activité métallurgique est encore présente à la tréfilerie de Sainte-Colombe-sur-Seine. À Châtillon le travail du fer est également présent à l’usine d’emballage métallique, ex usine Carnot Basse Indre, devenue maintenant usine Crown.

La présence de bois en plaine et sur la Cuesta donne lieu à transformation industrielle avec des scieries très actives à Laignes, Poinçon-lès-Larrey, Veuxhaulles.

 

 

Châtillon-Sur-Seine